L’ISNAR-IMG, intersyndicale représentant les internes de médecine générale de France, lance aujourd’hui une pétition nationale adressée à tous les citoyens souhaitant conserver un système de santé vraiment solidaire.
Le projet de loi relatif à la modernisation de notre système de santé adopté le 14 avril dernier par l’Assemblée nationale sera bientôt étudié au Sénat et a pour mesure phare la généralisation du tiers payant.
Promesse du Président de la République et mesure à l’apparence sociale devant théoriquement permettre de faire reculer les renoncements aux soins pour raisons financières, le tiers payant généralisé est en réalité une mesure dangereuse.
En effet, le remboursement des soins ne sera plus apparent, et les structures assurantielles pourront discrètement et progressivement y prendre une place de plus en plus importante.
C’est le principe même de solidarité qui est remis en question.
Cette mesure ne favoriserait plus les patients, qui verraient leurs cotisations augmenter, mais les assurances privées.
A terme, le risque est un contrôle par les assurances privées de notre système de santé par le non remboursement du patient ou du médecin en fonction de certains critères ou partenariats.
Quel critère sera alors privilégié Le bien-être du malade Ou les bénéfices de l’assurance
Depuis la genèse de ce projet de loi, les internes sont mobilisés. Des réunions ministérielles à la grève totale en passant par la manifestation historique du 15 mars, ils sont en première ligne, de tous les combats.
Aujourd’hui, face à la remise en cause du principe fondateur de solidarité nationale de notre système de santé, c’est à vous, patients et citoyens, que les internes s’adressent.
Refusez de remettre les clés de votre santé, de celle de vos parents et de vos enfants aux assurances
Refusez le tiers payant généralisé, refusez la privatisation de la santé
Signez notre pétition
L’ISNAR-IMG appelle tous les citoyens à refuser la privatisation de leur santé en signant la pétition lancée ce jour.
Pierre de Bremond d’Ars,
Porte Parole de l’ISNAR-IMG>