Pendant l’internat » DES de médecine générale – MaJ Août 2024

DES de médecine générale – MaJ Août 2024

Dès son entrée dans le Troisième Cycle des Études Médicales (TCEM), l’étudiant·e en Médecine Générale (autrement appelé interne) s’inscrit dans le Diplôme d’Études Spécialisées (DES) de Médecine Générale.

La durée du DES est de 8 semestres.

L’internat de Médecine Générale se déroule désormais en 3 phases d’apprentissage distinctes avec une mise en autonomisation progressive : une phase socle, une phase d’approfondissement et une phase de consolidation comme défini par l’arrêté du 3 août 2023.

 

FORMATION PRATIQUE (EN STAGE)

La phase socle

C’est une phase d’accompagnement, avec une prise progressive des fonctions d’internes et une acquisition des connaissances et compétences de base, communes à tous·tes les médecins, et celles spécifiques à sa spécialité.

Elle a une durée de 2 semestres :

  • Un stage ambulatoire en médecine générale auprès d’un·e praticien·ne agréé·e (médecin généraliste), appelé Stage de Niveau 1 ou SN1.
  • Un stage en médecine d’urgence.

A la fin de la phase socle, l’interne devra définir un projet professionnel lui permettant notamment d’accéder à certaines Formations Spécialisées Transversales (FST), détaillées ci-dessous.

 

La phase d’approfondissement :

Elle permet l’acquisition approfondie des connaissances et des compétences nécessaires à l’exercice de la spécialité suivie.

Elle se compose de 4 semestres :

  • Un stage en médecine polyvalente (intégrant les stages en santé de la personne âgée polypathologique, autrement dit en gériatrie),
  • Un stage couplé en santé de la femme et en santé de l’enfant :
    – soit auprès de deux MSU (Maître de Stage Universitaire) ou plus, sans aucune partie en hospitalier ;
    – soit auprès d’un·e ou plusieurs MSU et d’un service hospitalier ;
    – soit dans un ou plusieurs services hospitaliers, sans aucune partie en ambulatoire.
  • Pourront correspondre tous les stages ayant un agrément à titre principal (attribué par le Département Universitaire de la spécialité) pour les Internes de Médecine Générale (IMG) : Gynécologie Médicale, Gynécologie-Obstétrique, Pédiatrie ou Psychiatrie de l’enfant.
    Des demi-journées en consultation en santé mentale maternelle, en consultation maïeutique, en consultation en service de protection maternelle et infantile, et dans des lieux de stages extra-hospitaliers agréés seront intégrées aux obligations de service si ces consultations sont accessibles.

  • Un stage libre , qui peut être :
    – ambulatoire,
    – mixte ambulatoire-hospitalier
    – hospitalier.
  • Il s’agit de tout stage que votre DMG considère comme pertinent dans la maquette d’un·e IMG pour valider son diplôme et pour lequel un agrément a été donné.
    Le domaine dans lequel doit être réalisé le stage n’est pas restrictif, mais le stage libre doit être accompli de préférence dans un lieu agréé en gériatrie, pédiatrie, psychiatrie, psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, gynécologie médicale ou gynécologie obstétrique, avec la possibilité, selon le projet professionnel de l’interne, de réaliser un stage en dehors de ces thématiques prioritaires.

  • Un stage ambulatoire en soins primaires en autonomie supervisée (SASPAS), appelé également Stage de Niveau 2 ou SN2, encadré au minimum par 2 MSU. Il s’agit d’un stage où l’interne consulte en autonomie sous la séniorisation du ou de la MSU. Avec un rythme progressif, la charte des MSU propose que l’interne effectue entre 10 à 20 consultations maximum par jour.

 

La phase de consolidation :

Elle permet une mise en autonomie complète du ou de la Docteur Junior·e de Médecine Générale (DJMG), avec une acquisition des connaissances et compétences génériques de la Médecine Générale, ainsi que la sensibilisation et la formation au repérage des risques psycho-sociaux.

Elle se compose de deux semestres :

  • Deux stages ambulatoires en médecine générale indépendants et non pas un unique stage sur une durée d’un an, appelés Stages de Niveau 3 ou SN3. Lors d’un SN3, l’interne est suivi sur le plan pédagogique par un·e MSU, spécifiquement agréé·e pour cette phase. Le ou la MSU ne sera pas nécessairement dans le même lieu d’exercice que le ou la DJMG, mais il ou elle devra réaliser une rétroaction pédagogique (le débriefing) au moins une fois par jour.
  • OU

  • Certain·es DJMG pourront réaliser un des deux semestres en secteur hospitalier. Pour cela, le ou la DJMG devra en faire expressément la demande : il ou elle devra avoir un projet professionnel qui le justifie et ce sera au ou à la coordonnateur·rice local·e du DES de Médecine Générale d’autoriser ou non ce stage hospitalier dérogatoire. Il n’est pas prévu de domaine spécifique dans lequel ce stage hospitalier pourra se faire, mais d’un point de vue pratique, il pourra se faire soit de façon mixte ambulatoire-hospitalier, auprès d’un·e ou deux MSU et dans un ou plusieurs services hospitaliers (agréés à titre principal pour la Médecine Générale) ; soit de façon exclusivement hospitalière, dans un ou plusieurs services (agréés à titre principal pour la Médecine Générale).

 

 

FORMATION THÉORIQUE (HORS STAGE)

L’étudiant·e bénéficie d’un accompagnement individualisé par un·e référent·e pédagogique.

L’enseignement hors stage se fait sur 2 demi-journées par semaine : une demi-journée de formation universitaire sous la responsabilité du ou de la coordonnateur·rice du DES et une demi-journée de formation en autonomie. La demi-journée sous la responsabilité du ou de la coordonateur·rice correspond aux cours généralement et celle en autonomie permet le travail sur les traces écrites, le mémoire ou la thèse.

Le DES de Médecine Générale vise l’acquisition, au terme de la formation, de ces 6 compétences :

Premier recours, urgence,
Relation, communication, approche centrée-patient·e,
Approche globale, prise en compte de la complexité,
Éducation, prévention, santé individuelle et communautaire,
Continuité, suivi, coordination des soins autour du ou de la patient·e,
Professionnalisme.

L’enseignement théorique se base donc sur cette « marguerite des compétences » comme la nomme le CNGE (Collège National des Généralistes Enseignants) [1].
Les méthodes d’enseignement se veulent variées avec des travaux d’écriture clinique, des groupes d’échange de pratique (ou GEP), des méthodes dérivant des apprentissages par résolution de problèmes (ARP), des groupes de formation à la relation thérapeutique, des groupes de tutorat centrés sur des familles de situations, des ateliers de gestes pratiques avec notamment des techniques de simulation.

Le portfolio numérique est une plateforme où chaque étudiant·e consigne ses travaux théoriques. Il permet le suivi de la construction des connaissances et des compétences en vue de la validation de la formation.

 

Pour ce qui est de la thèse :

– Promo ECN 2022 et antérieures : la soutenance de la thèse doit avoir lieu dans les 3 ans après validation de la dernière phase soit dans les 6 ans après le début d’internat.
– Promo 2023 et postérieures : comme toutes les spécialités dont la formation est supérieure à 3 ans, la thèse doit être soutenue avant la fin de la phase d’approfondissement soit dans les 3 ans après le début d’internat.

A noter que certaines facultés sont encore dans l’incapacité de permettre à leurs étudiant·es de soutenir la thèse dans les temps impartis. La médecine générale étant la spécialité avec le plus petit nombre d’enseignants rapporté au nombre d’internes. Des discussions sont en cours entre les syndicats et les instances pour envisager des dérogations pour les premières promotions.

 

FORMATIONS SPÉCIALISÉES TRANSVERSALES

Les DESC (Diplômes d’Études Spécialisées Complémentaires) ont disparu et des formations directement intégrées à la formation sont mises en place : les FST (Formations Spécialisées Transversales).

Les FST sont accessibles dans le cadre du projet professionnel et au regard du besoin de santé et de l’offre de formation.

En Médecine Générale, 6 FST ont été identifiées comme étant « d’intérêt » :

Addictologie,
Douleur,
Expertise médicale – préjudice corporel,
Médecine du sport,
Médecine scolaire,
Soins palliatifs.

Néanmoins, toutes les FST sont a priori accessibles selon le projet professionnel de l’étudiant.

Le nombre de places dans chaque FST sera déterminé annuellement par arrêté ministériel.

[1] Le cursus de Médecine Générale