Il existe une idée reçue selon laquelle à une époque, le marketing consistait surtout à nous payer des voyages, ce qui serait interdit maintenant.
C’est le cas, mais il persiste des subventions possibles pour les médecins afin de se rendre à des congrès financés par les laboratoires pharmaceutiques.
Que penser de telles subventions ? Inconsciemment, nous sommes redevables, et statistiquement, ça se retrouve dans nos prescriptions.
(Wazana A (2000). Physicians and the pharmaceutical industry. Is a gift ever just a gift? Journal of the American Medical Association, 283:373-380.)
(May 2, 2017. Physicians, Industry Payments for Food and Beverages, and Drug Prescribing JAMA, 2017;317(17):1753-1754. https://jamanetwork.com/journals/jama/article-abstract/2623621)
Vous pouvez vérifier l’ampleur de ces “cadeaux” (voyages et autres) sur le site du gouvernement, ou sur cet autre site, eurofordocs, qui reprend la même base de donnée mais de manière souvent plus lisible et plus intuitive.
A noter que depuis la Loi Buzyn du 24 juillet 2019, les cadeaux et autre remboursement de frais provenant de l’industrie pharmaceutique envers les étudiants sont maintenant interdits.
Et cela à une conséquence importante : certains étudiants avaient des formations, importantes pour leur apprentissage, financées par des laboratoires, ce qui n’est plus possible. L’arrêt brutal de ces financements nécessite donc de trouver de nouveaux financements pour bien former les étudiants.
Cette disposition est un grand pas en avant vers une formation indépendante et basée sur les données acquises de la science que nous défendons, mais des solutions alternatives doivent être proposées pour éviter que des étudiants se retrouvent lésés et obligés de financer eux-mêmes des formations essentielles pour faire d’eux de bon praticiens. Ce manque d’anticipation n’est pas acceptable et ces financements devraient exister depuis longtemps.
Source :
Article 1 de l’Ordonnance n° 2017-49 du 19 janvier 2017 relative aux avantages offerts par les personnes fabriquant ou commercialisant des produits ou des prestations de santé ratifié par l’article 77 de la loi n° 2019-774 du 24 juillet 2019 relative à l’organisation et à la transformation du système de santé