Nous t’avons présenté l’internat de Médecine Générale, la maquette commune à tous en France,
ainsi que les différentes possibilités de changements au cours de l’internat.
Aujourd’hui, focus sur les opportunités qui s’offrent à nous
pour personnaliser notre exercice :
Formations Spécialisées Transversales (FST), Diplômes [Inter]Universitaires (D[I]U), Année Recherche (AR).
// FST //
Les FST permettent d’acquérir un champ de compétences complémentaires à sa pratique pour les internes qui le souhaitent.
Elles ne sont cependant pas requalifiantes et ne sont pas non plus équivalentes à ce qu’on appelait les Diplômes d’Etudes Spécialisées Complémentaires (DESC).
Six sont dites “d’intérêt pour la médecine générale”.
// DU //
Les DU (Diplômes Universitaires) et DIU (Diplôme Inter Universitaires) représentent des diplômes complémentaires
afin de se former de façon plus spécifique dans un domaine de notre choix.
Il en existe plusieurs centaines en France. Leur inscription est payante, et tous les DU ne sont pas reconnus au niveau national. Il n’existe pas de liste nationale.
Nous te conseillons donc de te renseigner auprès des structures locales d’internes et des facultés les proposant 😉
// Année recherche //
L’année-recherche est un moyen de financer la réalisation d’une année de Master 2 – Recherche.
Si tu es intéressé par la filière universitaire de médecine générale et notamment par un poste d’enseignant-titulaire,
l’obtention d’un master 2 est vivement recommandée pour appuyer ta candidature.
Nous avons interrogé des internes sur les moyens qu’ils ont employé
pour personnaliser leur exercice futur
J’ai toujours eu un intérêt particulier pour l’appareil locomoteur et la physiologie du sport. Le médecin du sport est le médecin généraliste des troubles locomoteurs et du sportif : il interroge, examine, diagnostic, traite et oriente vers le spécialiste adapté si besoin. Le cursus classique ne nous forme quasiment pas sur l’appareil locomoteur par exemple, qui pourtant est extrêmement fréquente en consultation. Il m’a donc fallu aller chercher ces connaissances par moi même, via cette FST.
Je dirais le suivi de sportif de haut niveau, le suivi d’équipes, la prévention chez les patients jeunes, etc… Et de meilleures connaissances en pathologies locomotrices, du sportif ou non, pour ma pratique quotidienne en médecine générale plus tard.
Bien sûr ! C’est parfaitement complémentaire.
Pour moi la médecine du sport, du moins la partie traumatologie et locomotricité, sont de la médecine générale ;, mais seulement elle est mal maîtrisée par la plupart des généralistes et souvent écartée des enseignements. Qui sait examiner un genou, une cheville ou autre convenablement ? Qui sait prescrire de la kiné avec précision ?
🔄 PHYSIOLOGIE
🦴 ANATOMIE
🏉 BIOMÉCANIQUE
Toute formation approfondie, dans quelque domaine que ce soit, n’est qu’une corde de plus à votre arc. Tout est de la Médecine Générale.
C’est la chance de cette spécialité. Si vous aimez le locomoteur, le sport, alors foncez pour cette FST. Si c’est autre chose, alors trouvez la formation qui correspond, elle existe forcément ! On ne sélectionne pas nos patients, donc quoi que vous appreniez en plus, tout vous servira à un moment ou à un autre.
J’ai choisi de faire la FST Douleur car c’est un motif de consultation fréquent. Je considère notre formation nettement insuffisante sur le sujet. La FST encourage à aborder encore plus le patient de façon globale et multidimensionnelle, et elle pousse encore plus à prendre en charge le patient de façon pluridisciplinaire.
Je développe une compétence particulière dans la douleur chronique et ne suis plus perdu devant : des patient(e)s fibromyalgiques ou chez qui on le suspecte, des lombalgiques chroniques, des patients sous morphiniques au long cours en échec thérapeutique. De façon plus large, cela améliorera la prise en charge de mes patients douloureux.
Dans le cadre d’un exercice à plusieurs, je pourrai apporter ma compétence à mes associés. Je pourrai prescrire des TENS (Neurostimulation Électrique Transcutanée), et avoir un pied à l’hôpital/en clinique, en consultation douleur sur une journée par semaine pour varier mon activité.
Evidemment ! Heureusement !
💖 PASSIONNANTE
👨🎓 FORMATRICE
☯️ COMPLÉMENTAIRE
Si la FST Douleur vous tente, foncez !
Le Centre d’Evaluation et de Traitement de la Douleur est un premier stage intéressant. Les FST par interCHU sont possibles.
J’ai choisi le DU orthogénie et planification familiale par conviction personnelle pour donner un accès direct à l’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) à ma patientèle.
Il me donne accès à la pratique de l‘IVG médicamenteux et chirurgical. C’est un bon compromis car au moment des choix, j’hésitais avec la gynécologie obstétrique.
Il me donne accès à des postes dans les centres de PMI (Protection Maternelle et Infantile) et à des postes hospitaliers pour la réalisation d’IVG chirurgicaux.
Je peux bien sûr continuer à faire de la Médecine Générale. J’aimerais d’ailleurs avoir une activité plurielle regroupant de la collaboration en cabinet de ville, en PMI et au bloc.
🤝 ACCOMPAGNEMENT
💊 CONTRACEPTION
⌛ IVG
Je ne regrette pas de m’être lancée,
ça permet de couper de temps en temps avec le stage. J’ai trouvé un sujet de thèse en rapport et je me projette plus facilement dans mon futur exercice.
Pour avoir le temps de mieux comprendre ce qu’était la recherche, je voulais me rendre compte de ce que cela représentait concrètement ; mais également acquérir de nouvelles compétences pour la critique des études et recommandations que l’on peut être amené à lire et prendre en compte pour notre pratique de médecin généraliste.
Je voulais également m’ouvrir cette piste potentielle de réaliser de la recherche plus tard sur des sujets qui m’attirent, sans encore savoir ce que cela pouvait bien représenter.
J’ai aujourd’hui beaucoup plus de clés de compréhensions lorsque j’aborde un article scientifique, une revue ou une recommandation pour interpréter et critiquer les résultats proposés.
J’ai aujourd’hui la possibilité d’aller vers une carrière universitaire, c’est-à-dire chef de clinique dans un premier temps. Pour moi, c’est d’avoir du temps rémunéré pour proposer des enseignements et participer à des projets de recherche. J’avais déjà des projets autour de l’enseignement en démarrant mon internat et le milieu de la recherche me paraît encore très intéressant à découvrir.
Oui, j’ai pu échanger avec plusieurs praticiens qui ont à la fois une activité de recherche, d’enseignement et de pratique clinique. Il est tout à fait possible d’organiser sa semaine pour pouvoir pratiquer ces 3 types d’activités.
Si cela se rapportait à mon année recherche en tant que telle, il m’était possible de réaliser des gardes. J’ai pu en réaliser dans le contexte du début de l’épidémie de Sars-CoV-2 en France sans que cela ne mette en péril mon année recherche.
🔎 DÉCOUVERTE
📖 CONNAISSANCE
🧐 CURIOSITÉ
N’hésitez pas à vous lancer.
Au pire vous vous rendrez compte que la recherche n’est pas faite pour vous et pas de regret. Au mieux vous découvrez une nouvelle manière d’aborder la médecine générale. C’est un format très confortable pour découvrir la recherche et prendre le temps de se former.
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