Lyon – le 17 décembre 2019 – 09h00.
Mobilisés depuis plus d’un mois, l’ensemble des professions de santé manifeste aujourd’hui son exaspération devant des réponses du gouvernement insatisfaisantes à la dérive de l’hôpital public.
Le manque de moyens humains et financiers que rencontre l’hôpital public impacte directement la formation des internes avec des dépassements du temps de travail réglementaire devenus légion.
Alignés sur la réglementation européenne depuis quatre ans, les textes français sur ce temps de travail ne sont toujours pas respectés. Un examen des tableaux de service en Commission Médicale d’Établissement sera une première avancée qui impliquera la responsabilité de chaque direction hospitalière. L’application d’une sanction financière, que nous demandons de longue date, apportera un levier pour faire respecter la réglementation. Elle devra être systématique et à la hauteur des risques encourus par les internes et leurs patients.
Le flou juridique permettant aux établissements de faire travailler les internes en début de nuit sans rémunération et sans repos de sécurité est inacceptable. La reconnaissance des demi-gardes de semaine était donc indispensable pour faire respecter le temps de travail réglementaire.
Si les annonces de la Ministre des Solidarités et de la Santé répondent en partie à nos revendications, nous regrettons que les demandes de revalorisation salariale ne soient pas entendues. Nous resterons extrêmement vigilants quant aux modalités d’application des annonces faites jusqu’alors, et poursuivrons le travail de façon constructive pour continuer à améliorer la condition des internes de Médecine Générale.
Ces annonces sont un premier pas vers l’amélioration de nos conditions de travail, mais les internes ne sont pas les seuls à être impactés par l’état désastreux de l’hôpital public.
Nos services d’urgence et nos hôpitaux ont besoin de vraies mesures budgétaires pour garantir un système de santé efficient. C’est pourquoi nous manifestons aujourd’hui aux côtés du CIH et du CIU, à Paris comme en région, afin que des solutions pérennes soient enfin mises en place.
Matthieu THOMAZO,
Porte-Parole.
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