Promesse de campagne du candidat MACRON, et principale mission de la Ministre des Solidarités et de la Santé Agnès BUZYN, la Stratégie de Transformation du Système de Santé est plus qu’attendue par l’ensemble des usagers et professionnels du secteur.
Pour s’adapter aux besoins de la population, notre système de santé doit être repensé dans son ensemble, de l’entrée dans les études à l’exercice professionnel, en passant par l’intégralité des parcours de formation. Sa réforme est devenue aujourd’hui indispensable.
Hier, mardi 18 septembre 2018, le projet « Ma Santé 2022 », porté par le Président de la République était enfin dévoilé au grand public.
L’ISNAR-IMG, Intersyndicale représentant l’ensemble des internes de Médecine Générale, accueille avec enthousiasme le lancement de cette réforme qui, pour la première fois, se veut organisée autour du patient et de sa prise en charge.
Les internes de Médecine Générale saluent la place faite à la coordination des soins, et au rôle prépondérant du médecin généraliste dans cette refonte du système de santé.
Les futurs généralistes estiment en effet que le travail en interprofessionnalité est devenu aujourd’hui incontournable.
Ces coopérations permettront d’utiliser au mieux les compétences de chacun au service des patients et de leur parcours de soins.
Ces coopérations devront également optimiser la réponse aux soins non programmés et la permanence des soins ambulatoires pour assurer une réponse continuellement adaptée aux besoins de la population.
Ces coopérations permettront enfin le décloisonnement tant espéré entre la ville et l’hôpital. Celui-ci passera notamment par le développement d’outils numériques performants et sécurisés.
Pour apporter une réponse efficiente aux attentes des patients, les futurs professionnels devront être formés, sur le terrain, à cette coordination, à la continuité des soins et à l’utilisation de ces nouveaux outils.
La formation est un levier majeur pour lever les appréhensions des étudiants et les familiariser avec ces pratiques. De la même manière qu’un jeune médecin s’installe dans les endroits qu’il connaît, son exercice se fait dans la continuité de sa formation.
Comme l’a évoqué Emmanuel MACRON, les formations doivent permettre aux étudiants de découvrir les territoires, notamment par le développement des stages ambulatoires. Les étudiants pourront ainsi apprendre à répondre aux besoins spécifiques des populations qu’ils devront prendre en charge une fois installés.
C’est en personnalisant et en accompagnant les parcours des étudiants pour correspondre à leurs projets professionnels et aux besoins de santé que nous pourrons bénéficier d’une formation réellement professionnalisante.
Les futurs généralistes resteront impliqués et force de propositions pour que ces annonces ambitieuses se concrétisent en un système de santé toujours plus pertinent et innovant.
Lucie GARCIN,
Porte-Parole de l’ISNAR-IMG
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