La formation des internes de Médecine Générale était au cœur des échanges du Conseil d’Administration de l’ISNAR-IMG qui se réunissait ce week-end à Tours.
La durée du Diplôme d’Etudes Spécialisées (DES) de Médecine Générale, actuellement de 3 ans, est une question récurrente dans les réflexions de l’InterSyndicale. Forts des opinions recueillies auprès des internes de Médecine Générale, les Administrateurs se sont prononcés en faveur de la mise en place d’une maquette en quatre ans. Ils posent cependant la condition sine qua non que celle-ci permette un parcours de formation personnalisé au projet professionnel de l’interne.
- D’abord une application effective de la réforme du troisième cycle
La réforme du troisième cycle peine à être appliquée sur l’ensemble du territoire. Force est de constater que de nombreuses inégalités de formation persistent dans les subdivisions, notamment concernant l’accès aux stages ambulatoires.
Le Conseil d’Administration a réaffirmé dans un premier temps, sa volonté d’une formation optimale : en effet, un nombre suffisant de stages ambulatoires, et donc de Maîtres de Stage des Universités (MSU), et un véritable investissement pédagogique du parcours de formation actuel sont nécessaires avant toute réévaluation de la durée du DES.
Les effectifs d’enseignants de Médecine Générale devront être revus à la hausse pour permettre l’optimisation de ces temps de formation.
Les internes de Médecine Générale sont néanmoins prêts, une fois ces conditions obtenues, à envisager un internat en 4 ans, si celui-ci permet un parcours de formation personnalisé, repensé autour de leur projet professionnel.
- Un parcours de formation repensé
Nous resterons vigilants : cette quatrième année ne doit en aucun cas être un simple ajout bricolé. C’est la maquette dans sa globalité qui doit être réévaluée, pour une formation en quatre ans pertinente et cohérente dans le parcours de l’interne, lui permettant de concrétiser son projet professionnel.
L’allongement de nos études ne doit pas non plus être l’occasion de remplacements déguisés sous prétexte de formation, réponse inadaptée à la problématique de l’accès aux soins.
Si l’installation doit être encouragée, cela doit passer par un encadrement en stage adapté ainsi que par des enseignements de qualité, notamment concernant la gestion du cabinet.
L’accompagnement personnalisé de l’interne dans son projet professionnel et la maîtrise de son parcours sont indispensables à la construction de son identité professionnelle.
L’ISNAR-IMG sera force de propositions dans les réflexions autour de la maquette d’un DES de Médecine Générale, repensée en quatre ans. L’augmentation quantitative de la formation des futurs généralistes ne doit pas s’envisager sans une véritable plus-value pédagogique.
L’ISNAR-IMG, porteuse des souhaits des futurs généralistes, sera un interlocuteur incontournable sur cette question.
Marion BOUTY,
Porte Parole de l’ISNAR-IMG.
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