2 février 2015, 14 heures.
Lors de l’ouverture du congrès des internes de médecine générale organisé par l’ISNAR-IGM((InterSyndicale Nationale Autonome Représentative des Internes de Médecine Générale, Toulouse 30-31 janvier 2015)) la Ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé le doublement des postes de Chef de Clinique en Médecine Générale (CCMG) d’ici 2 ans.
Cette mesure témoigne de sa volonté affichée lors du discours de favoriser l’entrée dans la Filière Universitaire de Médecine Générale (FUMG). ReAGJIR, le SNEMG et l’ISNAR-IMG prennent acte de cette annonce.
Le Ministère de la Santé pallie une fois de plus l’absence d’investissement du Secrétariat d’Etat de l’Enseignement supérieur et de la Recherche dans la FUMG, alors que cette mesure est l’une de ses prérogatives.
Ce discours public doit rapidement être suivi des décrets d’application : l’augmentation des effectifs universitaires annoncée en 2009, inscrite dans la loi Hôpital, Patients, Santé, Territoires((Loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires – TITRE II : Accès de tous à des soins de qualité – Article 47)) relève aujourd’hui
encore de la fiction.
Pour être en cohérence avec le renforcement annoncé de la FUMG, cette déclaration doit être suivie de nominations rapides, conséquentes et garantissant aux jeunes enseignants chercheurs un véritable statut universitaire. Ces nominations iront de pair avec le maintien et la pérennisation des postes de Professeurs et Maître de Conférences de Médecine Générale.
Par ailleurs, ces Chefs de Clinique sont des médecins exerçant leur part soin en ambulatoire. Leur lieu d’exercice doit donc être choisi librement et en aucun cas imposé par les tutelles.
ReAGJIR représentant les Chefs de Clinique et le SNEMG représentant l’ensemble des enseignants de médecine générale suivront donc avec attention la mise en place de ces nouveaux postes.
Ils s’assureront du respect des conditions inhérentes au poste de Chef de Clinique (part soin ambulatoire, liberté dans le choix d’exercice, etc.) et du maintien du nombre d’enseignants Associés pour permettre à la FUMG d’assurer au mieux ses missions.