Les médecins qui se fient largement à la promotion de l’industrie pharmaceutique pour leur formation médicale continue prescrivent de façon moins appropriée, ils présentent des volumes de prescription supérieurs et adoptent plus rapidement de nouveaux médicaments pour lesquels on dispose donc moins de recul sur les bénéfices et les risques.
- (Norris P, Herxheimer A, Lexchin J, et al. (2005). Drug promotion. What we know, what we have yet to learn. Geneva, World Health Organization and Health Action International.)
En France, une étude menée entre 2009 et 2010 sur 179 médecins de la région Bretagne, montrait une corrélation statistiquement significative entre le nombre de rencontres entre un médecin et un délégué pharmaceutique et le nombre et le coût de leurs prescriptions. L’étude indique que les médecins ayant rencontré le plus souvent les représentants étaient les plus enclins à prescrire un médicament servant les intérêts commerciaux des entreprises plutôt que l’intérêt supérieur du patient. (Foisset, 2012)
La formation de manière continue, mise à niveau nécessaire pour tout médecin, peut se faire de nombreuses autres manières, par exemple dans un cadre universitaire, ou via des revues ou des organismes de Développement Professionnel Continu indépendants. Elle devrait se faire le moins possible dans le cadre de la publicité pharmaceutique, afin de prescrire les meilleures thérapeutiques.
